APE Riec sur Bélon

Parents des élèves  de l’école F. Bosser janvier 2013

De Riec sur Belon

                                                            A Mme Kieffer, Directrice Académique des Services de l’Education Nationale du Finistère.

                                                            Sous couvert de  M. Quillien, Inspecteur de la Circonscription  de Quimper Cornouaille.

Riec sur Bélon,  lundi 28 janvier 2013

Objet : Demande d’ouverture et de rendez-vous.

Madame la Directrice Académique,

En réponse à votre courrier du 17 octobre 2012 et en prévision de la carte scolaire, nous nous permettons de vous alerter par ce courrier.

A ce jour et depuis la rentrée des vacances de la Toussaint, il y a 29 élèves en CP (+2) et 29 en CM2 (+1), donc impossibilité de classes à cours double malgré toute la bonne volonté des enseignants.

Notre satisfaction mitigée s’explique par le fait que les élèves de CE2 sont toujours 32 le matin pour les matières dites fondamentales et qu’au fil du trimestre et des nouvelles notions abordées, nous retrouvons nos enfants de plus en plus fatigués, irritables et déçus,  voire déprimés de n’avoir pu obtenir  l’aide et le soutien sur lesquels ils pourraient compter s’ils n’étaient pas aussi nombreux.

Nos enfants ne sont pas des objets que l’on manufacture et nous estimons que leurs besoins ne sont pas respectés et pris en compte. Ils apprécient beaucoup d’être en demi -groupe l’après-midi mais certains sont frustrés car ils estiment n’avoir pas eu assez de temps le matin. En effet, vous n’êtes pas sans le savoir, la passation de la moitié des élèves à une autre maîtresse réclame du temps : cartable à faire, devoirs à noter, préparer et ne pas oublier ce dont on aura besoin l’après-midi et pour le travail à la maison, … et tout cela avant midi. De plus, toute cette anticipation nécessite l’attention et la concentration des enfants à un moment où chacun sait qu’elles sont à leur minimum !!!

En tant que parents nous souffrons de voir nos enfants peiner devant les nombreuses nouvelles compétences qu’il leur reste à découvrir et acquérir (soustraction à retenue, multiplication par un nombre, utilisation du dictionnaire, expression écrite, composition de la phrase, conjugaison, …) d’ici la fin de l’année scolaire. C’est bien cette réalité qui doit influencer les décisions à venir. 

Nous n’avons pas besoin de vous rappeler, Madame la Directrice Académique des Services de l’Education Nationale, que chaque niveau, avec son programme, est important et que si un niveau est chargé, les acquisitions sont plus difficiles et les lacunes s’accumulent. Nous ne pouvons accepter que nos enfants soient sacrifiés pour des raisons budgétaires. Leur avenir est en jeu et par là même l’avenir de notre société.

                  Voilà pourquoi nous estimons que la situation n’a pas été prise en compte à la hauteur des besoins des enfants. 

                   Depuis leur entrée au CP en 2012, nous avons obtenu une aide exceptionnelle d’un demi -poste réparti entre 29 élèves de CP et 32 élèves de CM2. L’année suivante, alors qu’ils étaient aussi nombreux, 30 en CE1, l’aide n’a pas été reconduite !!! Et cette année 2012/2013, un demi -poste de soutien a été remis en place pour ces mêmes enfants, qui sont maintenant 32 en CE2, les 29 élèves en  CP et en CM2 n’ayant pas été pris en compte. Ces changements permanents ne permettent pas à l’équipe pédagogique de s’organiser durablement et créent une inégalité de traitement inacceptable entre les élèves.

 A vous lire, une baisse des effectifs en CP pour la prochaine rentrée 2013/2014 justifierait la disparition de ce demi-poste de  soutien.  Si deux classes, l’une de 29 élèves en CE1 et l’autre de 32 élèves en CM1,  ne justifient pas l’ouverture d’un poste, nous déplorons que vous vous appuyiez seulement sur une classe de 18 élèves, situation idéale pour un groupe de CP, pour supprimer le demi-poste accordé. Une autre organisation pédagogique ne permettrait de juguler qu’un des deux groupes classes chargés, condamnant l’autre groupe classe à l’inégalité de traitement. Si l’enfant était réellement au cœur du système scolaire, en tant que parents et professionnels de l’enfance, il nous semblerait approprié d’envisager deux créations de poste pour les futurs CE1 et CM1.

Nous regrettons, en outre, de devoir argumenter et justifier pour le droit à l’éducation et le respect de l’égalité de traitement dans le cadre du service public d’éducation.

Nous vous remercions de bien vouloir nous recevoir avant que ne soient arrêtées les mesures de carte scolaire pour la rentrée 2013, afin d’envisager, ensemble, l’ouverture d’un poste à l’école élémentaire F. Bosser.

En vous priant de croire en notre attachement à un service public de qualité, veuillez agréer, Madame la Directrice Académique des Services de l’Education Nationale du Finistère, l’expression de nos salutations distinguées.

Les parents des élèves de l’école F. Bosser